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    C'est l'auteur de la saga « Angélique »


     
     
    Alors que les aventures d'Angélique sont rééditées et avant la sortie d'un film le 18 décembre, rencontre avec l'écrivain Anne Golon.

    Ses aventures passionnent chaque année plusieurs millions de téléspectateurs depuis bientôt un demi-siècle. Mais l'histoire d'« Angélique marquise des anges », incarnée à l'écran par Michèle Mercier, a commencé sur papier. Treize volumes écoulés à près de 150 millions d'exemplaires dans le monde, entre 1956 et 1985, par Anne Golon, née Simone Changeux. 
     
    La saga, dont le premier volume ressort en librairie aujourd'hui, a commencé à Versailles, où elle vit toujours, dans une modeste maison située à deux pas du château. « J'ai fait mes premières recherches à la bibliothèque municipale de la rue de l'Indépendance-Américaine », raconte Anne Golon, dont la repartie est restée intacte à presque 92 ans. Celle qui « s'ennuyait à l'école et préférait lire » rédige ses premières histoires dès l'âge de 7 ans. Une passion qui ne la quittera plus jamais. Après la guerre, elle entame une carrière de journaliste, fonde le magazine « France 47 », part au Congo où elle suit une équipe de médecins partis vacciner les populations contre la maladie du sommeil. « Je voulais voir le monde », raconte-t-elle.

    Elle y rencontre aussi « l'homme de [sa] vie » : Vsevolod Goloubinoff, un aristocrate russe qui a fui la révolution, géologue rallié au général de Gaulle, condamné à mort par contumace par le régime de Vichy. Il prendra le nom de Serge Golon. Elle l'épouse « pour pouvoir le suivre » mais avoue « pleurer le jour du mariage car je perdais mon indépendance. Je n'ai jamais dit oui en fait. » Un trait de caractère commun avec son héroïne? « Je ne lui ressemble pas vraiment même si je l'aime profondément », ajoute-t-elle.

    Sa fille (Anne a quatre enfants), Nadine, qui est aussi son agent, a sa petite idée : « Angélique est courageuse et ne se laisse pas facilement impressionner comme maman. » La preuve : en 1964, date de sortie du premier des cinq films, Anne Golon envoie promener Bernard Borderie, le réalisateur, qui veut lui imposer une Angélique qu'elle ne reconnaît pas.

    Pendant ce temps-là, ses livres se vendent dans le monde entier, notamment en Russie. Mais si elle vit « confortablement, sans plus », durant de longues années, les choses se gâtent au début des années 1990. Elle ne reçoit plus de droits d'auteur et ne peut plus payer son loyer. A l'issue d'un combat de dix ans contre sa maison d'édition, elle obtient satisfaction. Une renaissance qui coïncide avec la reconnaissance. Longtemps méprisée par les critiques, elle est faite officier des arts et des lettres par Frédéric Mitterrand, alors ministre de la Culture, en 2010. A ses détracteurs elle assène : « Qu'est-ce qu'il leur faut pour me considérer comme un écrivain? Beaucoup de lecteurs m'ont écrit Vous m'avez sauvé la vie. Ça me suffit. »
     
    une page Facebook dédiée à Angélique ici


    C’est l’auteur de la saga « Angélique »

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    Château de Pierrefonds


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